Bonjour à tous !
Aujourd’hui nous allons discuter des changements dans la rééducation des patients adultes atteints d’affections neurologiques centrales avec Loïc, kinésithérapeute francilien qui s’y est spécialisé. Où en sommes-nous (enfin que dit la recherche) de la prise en charge de la spasticité, les étirements, la fatigabilité, l’intensité et le rythme des séances ?
Bonne écoute !
Les références bibliographiques
- Les premières bases de l’intérêt de la tâche orientée en rééducation neurologique ont été posées par Carr et Sheperd depuis les années 1990!
- La rééducation selon les principes de Bobath a été très longuement enseignée comme LA référence dans ce domaine. Malheureusement, cette approche très passive ne semble pas faire le poids face aux approches en tâches orientées actuellement étudiées à plus large échelle.
- La toxine botulique est un des traitements de référence de l’hypertonie spastique qui peut être indiquée si cette dernière limite les capacités fonctionnelles du patient. L’intérêt semble supérieur à un placebo pour le membre supérieur et visiblement discutable pour le membre inférieur selon ces deux revues systématiques récentes.
- En 2017, Harvey et ses collaborateurs ont étudié, à l’occasion d’une revue systématique fournie, l’intérêt des étirements sur l’allongement musculaire. Intérêt plus que modéré visiblement. Il semblerait même que le niveau de rétraction ne soit pas dépendant de la quantité d’étirement. Que l’on étire beaucoup ou pas du tout, les rétractions varieraient assez peu.
- La LSVT big dont nous parlons en fin d’épisode a été initialement développée pour les patients dysarthriques d’origine neurologique mais est peu à peu proposée également en kinésithérapie. C’est une méthode de rééducation intensive (4x1h/semaine pendant 4 semaines, en tête à tête avec une composante de répétition du mouvement en même temps que le thérapeute) peu appropriée à nos modes d’exercice français.