Bonjour à tous !
En cette journée mondiale de la physiothérapie, le lapin fête ses deux ans d’existence ! Pour cette nouvelle rentrée, nous vous proposons un épisode choc qui ne laissera sûrement personne indifférent : L’épineuse question des « gestes et postures : sont-ils vraiment la meilleure option de prévention des troubles musculosquelettiques en milieu professionnel ? Est-il temps de penser à proposer autre chose ou quelque chose de différent ?
Bonne écoute !
Les références bibliographiques
- Le rapport sur l’impact mondial des pathologies et leur classement : Le global Burden Disease de 2015 où il est rappelé que la lombalgie est une des premières causes d’invalidité au monde, principalement dans les pays développés.
- C’est dans l’article 4543-3 du code du travail qu’il est rappelé qu’il faut éviter le recours à la manutention manuelle de port de charge par les travailleurs.
- C’est sur cette revue systématique menée par Emil Sundsrtrup et publiée en 2020 que nous avons construit cet épisode. Elle y recense les différentes méthodes de prévention des TMS en entreprise et comparent leurs effets respectifs.
- Pour la méthodologie de cette revue : Pour déterminer si la quantité de preuves disponible était suffisante, ils ont appliqué la méthodologie proposée par la Cochrane et qui fonctionne selon le principe suivant : les études sont évaluées en fonction de leur risque de biais avec un résultat en pourcentage. Plus celui-ci est élevé, moins le risque de biais est fort. Ensuite il doit y avoir suffisamment d’études de qualité disponible. Pour que des preuves soient considérées comme fortes, il fallait que le niveau de qualité soit au minimum de 85%, qu’il y ait 3 études de ce niveau disponibles.
- Vous avez sûrement vu passer cette infographie publiée par l’équipe de Cholewicki dans le JOSPT qui recense tous les mécanismes en jeu dans les lombalgies. Elle présente 8 groupes de facteurs très différents les uns des autres. Il est probable que la meilleure intervention soit celle qui s’adresse au plus grand nombre ce que l’ergonomie seule ne semble pas faire. Pour l’instant !
- Catarax, notre référence en médecine du travail, a très bien saisi l’un des principaux problèmes de la vision biomédicale associée aux principes d’ergonomie : si ça ne va pas, c’est que le travailleur n’a pas fait ce qu’il fallait. Il est donc responsable de sa situation. Pratique pour éviter à l’employeur de se questionner sur les conditions de travail qu’il *offre* à ses salariés.
https://platform.twitter.com/widgets.jsEt puis c’est « facile » : « vous avez mal au dos, c’est de votre faute, vous ne savez pas bien porter / il fallait plier les genoux » . Comme ça on élude tout le reste. La charge d’activité, l’augmentation brutale de celle ci, le vécu (au travail et ailleurs)…
— Catarax (@Catarax2) August 28, 2021
- Dans une revue de littérature menée par Théoni Kloulaki, il est également mis en évidence que l’organisation actuelle de l’activité sur certains lieux de travail, héritée du modèle de production à la chaîne peut favoriser les facteurs psychosociaux pouvant participer au déclenchement de lombalgies.
- Enfin, il a déjà été constaté que les croyances des soignants eux-mêmes sur les lombalgies vont modifier le pronostic et la récupération des patients suivis. Il est donc important de s’intéresser à la pertinence réelle de ces croyances !
Le temps d'un lapin 