Bonjour !
Aujourd’hui un retour sur la formation « Réconcilier la biomécanique et les neurosciences de la douleur » par Greg Lehman, le canadien qui nous a fait l’honneur de venir nous rencontrer à Toulouse par l’entremise de l’Agence EBP.
Au programme : quoi de neuf, à qui s’adresse cette formation, qu’est ce qu’on y apprend, qu’est ce qu’on en retient pour notre pratique quotidienne
Bonne lecture à tous !
Les mots à définir
- Modèle Biomécanique ou biomédical : c’est le modèle de soin dans lequel douleur = lésion ou problème purement mécanique, on recherche la lésion à l’imagerie et on suppose qu’en corrigeant cette lésion on résoudra le problème.
- Modèle Biopsychosocial : C’est un modèle de soin qui tend à se répandre actuellement sur la base d’une littérature scientifique de plus en plus fournie et qui se base sur l’idée que la douleur est causée par de nombreux facteurs , des facteurs biologiques (mécaniques/génétiques/lésionnels) mais également psychosociaux (sommeil, stress au travail, moral, croyances vis à vis de l’origine de la douleur) et qu’ils doivent tous être recherchés, dépistés si on veut réellement améliorer le patient.
- Nociception : voir la définition du GI douleur : ça blesse, c’est dangereux ou ça fait mal ?
- Les protocoles de Stanish et d’Alfredson, nous les avons déjà définis ici
- L’entretien motivationnel : C’est une technique de communication collaborative de plus en plus utilisée dans le soin, l’association Francophone de Diffusion de l’Entretien Motivationnel (AFDEM) vous le définit bien mieux que nous.
La bibliographie utilisée
- Le livret Douleur par Greg Lehman a été cité et proposé en français dans ActuKiné ici. Il en a publié un second qui est également consultable ici.
- Ici vous retrouverez le NAF podcast par Adam Meakins et Greg Lehman qui déconstruisent régulièrement des idées reçues et explorent les dernières données de la littérature, à croire qu’ils ont été inspirés.
- Le British Journal of Sports Medicine a également lancé son propre podcast dont l’épisode avec Lorimer Moseley » Quand il s’agit de douleur, tout compte ».
- Pour ce qui est des propositions de prise en charge des lombalgies, on retrouve les travaux de Stuart McGill qui propose d’éviter la flexion dos-rond et de la substituer par une flexion dos droit/genoux pliés, à l’inverse de Peter O’Sullivan qui propose de réhabituer le patient à un mouvement dos-rond relâché. (Cliquez si vous l’osez, ce sont des vidéos)
- Lorsque Greg évoquait l’absence de différence significative sur la douleur ressentie entre un programme d’Heavy Slow Resistance et un programme de renforcement excentrique du tendon d’achille (Alfredson), il a cité cet essai randomisé controlé de 2015 par Beyer et al.
- La métaphore de l’évier avec plusieurs robinets utilisée par Vincent lui a été partiellement soufflée par la clinique du coureur.
- Les programmes GLAD lancés au Danemark, de renforcement musculaire intensif pour les patients souffrant d’arthrose de genou, promettent 25 à 40% d’amélioration de la douleur au bout de 12 semaines. Pour un petit résumé en français, rendez-vous ici.
- Pour les recommandations de la HAS, nous vous avions déjà évoqué celles de la bronchiolite mais également et surtout celles pour la lombalgie qui ont le mérite d’avoir amené un vrai changement dans l’approche des patients souffrant du dos.
Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt
Sur Le temps d’un Lapin
4 commentaires sur “#14 Un lapin canadien : Biomécanique et neurosciences de la douleur”